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Château d'Angers

La Tapisserie de l’Apocalypse

Suivez le guide

©Anjou tourisme , Château d'Angers

Le château d'Angers abrite la tapisserie de l’Apocalypse, une véritable fenêtre ouverte sur le Moyen Âge ! Dragon, anges, démons, villes fortifiées, femmes mystérieuses, chevaliers… Plongez dans un récit fantastique où se mêlent réalité du XIVe siècle et mythologie chrétienne.

Unique au monde de par ses dimensions et son formidable état de conservation, la Tenture est inscrite par l'Unesco sur le registre "Mémoire du monde".

Un trésor médiéval inscrit à l'Unesco

100 mètres de long, 4,50 m de haut, 74 scènes, un tissage virtuose sans envers, des détails réalistes, des personnages expressifs, un récit évoquant la guerre, la pollution, la maladie, la famine, la mort… mais aussi l’espoir : la Tenture de l’Apocalypse ne laisse personne indifférent ! 
C’est la plus grande tapisserie médiévale conservée au monde et une véritable BD d’un autre temps. Tissée en fils de laine de couleurs vives, mêlés à l’origine à des fils plaqués d’or, l’Apocalypse d’Angers est représentative de la technique de la tapisserie dite « de lisse ». Autant de raisons qui ont amené l'Unesco à inscrire ce trésor de patrimoine sur le registre "Mémoire du Monde" de l'Unesco
, depuis mai 2023.

 

Transparence de l’eau, modelé des visages, drapés des vêtements : la technique des artisans lissiers est poussée ici à son paroxysme. Un tel chef-d’œuvre méritait un écrin à sa dimension : le château-forteresse d’Angers, avec ses 17 tours et son demi-kilomètre de murailles.

Tapisserie de l’Apocalypse

© Anjou tourisme , Tapisserie de l’Apocalypse

Du street art de luxe…

Commandée en 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou, il fallut 7 ans pour la réaliser. Pour ce prince amateur de tapisseries, cette commande fastueuse qui réunit les meilleurs artistes et artisans de son temps est une manière d’exposer son prestige et son ambition. Véritable trésor monétaire et objet de luxe, la tapisserie de l’Apocalypse sert alors de décor à de grandes cérémonies princières et est probablement exposée en extérieur, comme en 1400 pour le mariage de Louis II d’Anjou et Yolande d’Aragon. Elle est aussi une œuvre de propagande : à travers un récit biblique connu, Louis Ier dépeint les troubles de son époque et adresse à ses contemporains un message politique dans le contexte de la guerre franco-anglaise qu’on nommera plus tard « guerre de Cent Ans ».

Un document historique

Comment tient-on une épée au Moyen Âge ? A quoi ressemblaient les fortifications aujourd’hui disparues des villes à la fin du XIVe siècle ? Le réalisme des images de la tapisserie permet une véritable plongée dans le passé : équipement des chevaliers et maniement des armes, instruments de musique, plantes, animaux, costumes, mobiliers, architecture gothique… Ouvrez l’œil : les scènes fourmillent de détails et font de la tapisserie de Louis Ier un vrai livre d’histoire !

Une histoire mouvementée

Léguée par le dernier des ducs d’Anjou, le célèbre roi René, à la cathédrale d’Angers à la fin du XVe siècle, cette œuvre jusqu’alors civile devient un support religieux et commence une nouvelle vie. Mais, au XVIIIe siècle, la mode change : l’art médiéval est déprécié et la tapisserie de l’Apocalypse mise au rebut. Sa monumentalité entraîne sa fragmentation : elle est mutilée, découpée en plusieurs morceaux et sert à de basses besognes, tour à tour voile d’hivernage pour les orangers, couverture pour les chevaux…

En 1848, le chanoine Joubert, un religieux de la cathédrale, redécouvre la préciosité de cette œuvre oubliée. Il passe le reste de sa vie à la faire restaurer. Les réparations sont lourdes, mais elles ont le mérite de sauver la tapisserie qui voyage ensuite dans le monde entier, d’expositions universelles en musées. Elle retrouve le château d’Angers dans les années 1950 : une galerie monumentale y est construite rien que pour elle et vous permet aujourd’hui de découvrir ce chef-d’œuvre toute l’année !

Une source d'inspiration

Que l’on songe à l’actualité ou au cinéma, par son caractère universel l’Apocalypse est un récit toujours présent dans les esprits et la culture contemporaine. À Angers, la tapisserie de Louis Ier fait aujourd’hui figure d’ « œuvre mère » qui inspire de nombreux artistes contemporains. Pour découvrir un écho à ce trésor médiéval, direction le Musée Jean Lurçat qui expose Le Chant du Monde. En 1937, Jean Lurçat découvre la tapisserie de l’Apocalypse alors exposée dans le palais épiscopal qui jouxte la cathédrale. Bouleversé par ce qu’il considère comme l’un des plus hauts chefs-d’œuvre de l’art occidental, il entreprend alors Le Chant du monde, réplique moderne de l’Apocalypse de Louis Ierréalisée dans le contexte de la guerre froide. Cette suite de dix pièces textiles constitue le plus grand ensemble contemporain de tapisseries.

L’Apocalypse de saint Jean a donné lieu à beaucoup d’interprétations au fil de l’Histoire, quelle sera la vôtre en quittant ces lieux ?

Infos pratiques

La Tapisserie de l'Apocalypse
Château d'Angers
2 promenade du Bout du Monde
49100 ANGERS